– Etudier l’équilibre des solides (statique) ou le mouvement (dynamique)
– Déterminer un état de contrainte et un état de déformation en tout point de la matière (R.d.M)
En statique, un solide est un corps :
Homogène : la masse est répartie de façon homogène sur tout le volume.
Géométriquement parfait : les défauts de forme ne sont pas pris en compte dans la schématisation du solide.
Indéformable : on ne tient pas compte des déformations du solide soumis à un effort.
Isotrope : le solide a les mêmes caractéristiques mécaniques dans toutes les directions.
Pour deux solides 0 et 1 en contact, l’action exercée par le solide 0 sur le solide 1 est égale et opposée à l’action exercée par le solide 1 sur le solide 0.
Les actions mécaniques représentent les efforts exercés sur des solides ou entre solides. Ces actions mécaniques sont schématisées ou modélisées par des forces et des moments.
Il existe deux types d’actions mécaniques :
Les actions à distance
Les actions de contact
On se limitera au poids d’un solide (effet de la gravité).
Le poids est représenté par un vecteur P :
Point d’application : centre de gravité G
P |
Direction : verticale
Sens : vers le bas
Intensité : P = M g (N)
M : masse en Kg
g = 9,81 m/s² : accélération de la pesanteur
ou attraction terrestre
Dans le domaine du Génie Civil, on prendra :
Exemple :
Déterminer le poids surfacique d’un plancher de 18 cm d’épaisseur.
Déterminer le poids linéaire d’une poutre de section 50×20 cm.
Données : Poids volumique du béton armé 25 kN/m3
Si deux solides sont en contact en un point ou sur une très petite surface, l’action de contact est représentée par un vecteur force dont le point d’application est le point de contact.
1 |
2 |
F2/1 |
Exemple : Appui d’une poutre sur une poutre.
Unité : N
Si deux solides sont en contact suivant une ligne, l’action est schématisée par un vecteur force q appliqué sur toute la ligne de contact.
Exemple : Cloison sur plancher.
q |
Unité : N/ml
Exemple : Vent sur mur.
schématiquement |
Vent
Dans le bâtiment, les liaisons entre solides se ramènent à trois familles principales :
Appui simple, articulation ou pivot et encastrement.
Chaque famille peut supporter ou transmettre des efforts différents.
L’action exercée par les surfaces de liaison des solides (0 et 1) en contact est schématisée par une résultante S (coordonnées Sx et Sy ) et un moment éventuel M.
Type de liaison | Actions de contact entre 0 et 1 |
Exemples |
Appui simple (1 inconnue) |
||
Articulation ou Pivot (2 inconnues) |
||
Encastrement (3 inconnues) |
Plus généralement
Suivant la nature de la liaison entre deux solides, les six coordonnées Sx, Sy, ……..Mz, du torseur peuvent être nulles ou non. (Mouvements possibles ou non).
Þ L’ensemble des coordonnées non nulles caractérisent l’effort transmissible par la liaison. (Par conséquent une coordonnée nulle signifie que le mouvement correspondant et libre entre les deux solides)
Þ Le nombre de degré de liberté correspond au nombre des composantes nulles du torseur associé.
Remarque :
– La somme des efforts transmissibles et des degrés de liberté est égale à 6 dans l’espace et à 3 dimensions dans le plan (nombre de coordonnées du torseur).
– Si le nombre d’efforts transmissibles, le nombre des degrés de liberté¯.
– Les efforts transmissibles par une liaison correspondent généralement aux actions cherchées en statique = nombre d’inconnues de statique.
Liaisons | Schéma | Mvt. relatifs
de liberté |
Torseur des
interactions |
Exemples dans le bâtiment |
Encastrement | 0 Translation
0 Rotation
Þ 0 °d de liberté |
Sx Mx
Sy My Sz Mz |
||
Articulation
(pivot) |
0 Translation
1 Rotation
Þ 1 °d de liberté |
Sx 0
Sy My Sz Mz |
||
Appui simple
(ponctuel) |
2 Translations
3 Rotations
Þ 5 °d de liberté |
0 0
0 0 Sz 0 |
||
Appui plan | 2 Translations
1 Rotation
Þ 3 °d de liberté |
0 Mx
0 My Sz 0 |
Appui simple ® 1 inconnue : Sz.
Intensité de Sz inconnue
direction connue ^ au plan de contact.
Articulation ® 5 inconnues
Encastrement ® 6 inconnues
Appui simple ® 1 inconnue : Sz.
Intensité de Sz inconnue
direction connue ^ au plan de contact.
Articulation ® 2 inconnues : direction et intensité de S (= Sx, Sy) (Mz = 0)
Encastrement ® 3 inconnues : direction et intensité de S (= Sx, Sy) et intensité de Mz
Tous les corps étudiés sont indéformables.
Les coordonnées d’un point quelconque sont constantes.
Les supports des forces sont invariables.
On veut déterminer les actions extérieures agissant sur un système, dans le but ultérieur d’appliquer la R.d.M.
Un système étant composé d’un solide unique ou d’un ensemble de solides.
Généralités :
– A chaque liaison s’exercent des actions mécaniques (Forces et moments) dites de liaison, correspondant à l’action d’une barre sur une autre (plus généralement d’un système sur un autre au niveau de cette liaison).
– Ces actions mécaniques sont dites :
Extérieures au système lorsqu’elles remplacent l’action d’une liaison que l’on vient de couper pour isoler ce système.
Intérieures au système quand la liaison n’a pas été coupée.
Exemple :
Soit le système (potence) modélisé ci-dessous composé de plusieurs solides (CE=3 ; CA=1 ; BD=2)
Cette potence est scellée (Encastrée) dans le sol.
A |
B |
C |
D |
E |
3 |
2 |
1 |
F |
Donnez :
a/ Au moins 2 actions extérieures au système Potence (1+2+3)
b/ Au moins 2 actions intérieures au système Potence (1+2+3)
c/ Au moins 3 actions extérieures au système 1
b/ Au moins 2 actions intérieures au système 1+3
Pour qu’un solide soit en équilibre (statique) il faut qu’il ne subisse aucun déplacement :
Pas de translation (dans n’importe quelle direction).
Pas de rotation
Donc un solide indéformable en équilibre sous l’action de n forces extérieures (F1,F2,….,Fn) reste en équilibre si :
la somme vectorielle S de toutes les forces extérieures est nulle (pas de translation)
åFext = F1 +F2+ …..+Fn =0
En projection sur x et y : 2équations
åFx = F1x+F2x+…….+Fnx=0 (1)
åFy = F1y+F2y+……..+Fny=0 (2)
Le moment résultant MI en n’importe quel point I de toutes les forces extérieures est nul (Pas de rotation).
åMI(Fext) = MI(F1)+ MI(F2)+…….+ MI(Fn) =0 (3)
Dans le plan :
1/ å F(x) = 0
2/ å F(y) = 0
3/ å M(z) = 0
3 équations de la statique Þ 3 inconnues.
Dans l’espace :
1/ å F(x) = 0 4/ å M(x) = 0
2/ å F(y) = 0 5/ å M(y) = 0
3/ å F(z) = 0 6/ å M(z) = 0
6 équations de la statique Þ 6 inconnues.
Solide soumis à l’action de 2 forces
Un solide soumis à 2 forces est en équilibre si les 2 forces sont directement opposées :
Solide soumis à l’action de 3 forces (dans le plan:)
Un solide soumis à 3 forces est en équilibre si:
Les 3 forces sont concourantes.
La dynamique des forces est fermée.
Pour résoudre un problème de statique : 3 étapes sont nécessaires
Un schéma mécanique est un schéma modélisé (simplifié) de la structure sur lequel seules apparaissent les forces extérieures agissant directement sur le système.
Méthodologie :
Consiste à simplifier le dessin du système (gain de temps) tout en gardant statiquement équivalent :
– Garder la forme générale du solide (ou les solides) et le représenter par sa fibre moyenne.
– Schématiser les différentes liaisons (voir chap.II)
– “couper “au niveau des liaisons du système à étudier avec l’extérieur
– remplacer les liaisons coupées par les actions mécaniques associées.
– représenter les actions extérieures (charges d’exploitation, charges permanentes) par des vecteurs forces (charges ponctuelles, charges réparties) ou des vecteurs moments.
– indiquer toutes les cotes nécessaires.
– Faire le bilan des inconnues (I)
– Faire le bilan des équations possibles (E) dans notre exemple :
si I £ E résoluble.
I > E non résoluble.
Dans le plan :
3 équations pour 3 inconnues (en général : actions de contact). Le système est dit isostatique.
Résoudre le système d’équations
Rappels et Remarques :
a/ Actions extérieures (à un système) : Actions directement appliquées sur le système (dont poids) et actions des liaisons coupées
b/ Les coupures devront être choisies de façon à faire apparaître les actions recherchées (Þ choix de l’élément à isoler).
c/ Intérêt des systèmes soumis à 2 forces.
Le seul intérêt (non négligeable) d’un élément soumis à deux forces est de donner la direction des forces (puisque opposées) qui se traduit par une équation supplémentaire dans la résolution de la statique de la forme : .
Exemple :
|
Dans notre exemple.
g charge permanente : poids propre.
q charge d’exploitation : poids des personnes.
F charge d’exploitation horizontale.
OBJECTIF DU PROBLEME: Déterminer complètement les actions mécaniques exercées sur un solide appartenant à un ensemble de solides donnés. | |||||
Modaliser le système, en le schématisant et en modalisant les différentes liaisons entre les éléments | |||||
|
|||||
Extraire le solide de l’ensemble, en coupant au niveau des liaisons avec les autres éléments. Dessiner le solide seul dans la même position graphique. | |||||
Remplacer toutes les liaisons coupées par le système de forces associées. | |||||
Ajouter les actions à distance (poids, charges sur l’élément). | |||||
Faire le BILAN de toutes les actions inconnues agissant sur le solide.
et le BILAN des équations possibles |
|||||
|
|||||
|
|||||
RESULTATS : Le problème est terminé lorsque toutes les actions agissant sur le solide sont entièrement connues.
|
Un solide, ou un ensemble de solides, qui possède des appuis ou des liaisons surabondantes par rapport à ce qui est strictement nécessaire au maintien de l’équilibre, est dit statiquement indéterminable ou hyperstatique.
Pour ce cas, les actions exercées ne peuvent pas être déterminées à partir des seules équations de la statique.
Rappel :
Le PFS nous permet d’obtenir 3 équations :
åFext =0
3 équations |
En projection sur x et y 2 équations
åM(Fext)=0 1 équation
notation : Ne : nombre d’équations fournies par le PFS
Ni : Nombre d’inconnues
Degré Hyperstatique DH : Ni -Ne
Exemple :
La poutre (ABC) est en appui sur trois articulations fixes A, B et C qui donnent au total six inconnues statiques : Ax, Ay ,Bx ,By, Cx, Cy .On ne dispose que de trois équations pour la résolution, le système est dit hyperstatique d’ordre 3 (6-3 = 3).
Remarque :
Le calcul du degré hyperstatique est indépendant du chargement
3 cas sont envisagés :
si Ne=Ni : la structure est isostatique. La résolution du problème est possible par les équations de la statique.
si Ne>Ni : la structure est hypostatique. Elle n’est pas en équilibre et donc instable.
si Ne<Ni : La structure est hyperstatique. Elle possède des appuis ou des liaisons surabondantes par rapport à ce qui est strictement nécessaire au maintien de l’équilibre. Les équations de la statique ne suffisent pas pour la résolution du problème.
On appelle système réticulé ou treillis, une structure formée d’un assemblage de barres rectilignes reliées entre elles par des articulations. Ces liaisons sont appelées des nœuds.
Exemples de systèmes réticulés
Détail d’un nœud :
Déterminer les efforts exercés dans les barres, en vue de leur dimensionnement, au moyen d’hypothèses simplificatrices.
Remarque :
Une barre articulée à ses deux extrémités est appelée biellette et n’est soumise qu’à de l’effort normal.
Les barres sont par conséquent soumises à de la traction ou de la compression.
Barre en compression :
Barre en traction :
Relation entre le nombre de barres b et le nombre de nœuds n : b = 2n-3
Si b < 2n-3 : la structure n’est pas rigide, elle est hypostatique.
Si b = 2n-3 : la structure est en équilibre, elle est isostatique et la résolution est possible avec le principe fondamental de la statique.
Si b > 2n-3 : la structure est hyperstatique, il y a des contraintes internes (des barres surabondantes).
Principe de la méthode :
Déterminer les actions de liaisons dans les barres d’une structure réticulée en étudiant l’équilibre de chaque nœud.
Remarque :
Chaque nœud étudié ne doit pas avoir plus de 2 « barres inconnues ».
Si la barre pousse le nœud, elle est en compression
Si la barre tire le nœud, elle est en traction
Principe de la méthode :
1/Après avoir déterminé les actions de liaison entre le treillis et son support (réactions d’appuis)
2/ Pour déterminer les forces dans une ou plusieurs barres il suffit de la couper (pour faire apparaître la force cherchée) .
3/ Continuer la coupure de façon à couper le treillis en deux
4/ Etudier l’équilibre d’un morceau pour déterminer les efforts dans les barres
Remarque :
Lors de la coupure du treillis il ne doit pas avoir plus de 3 « barres inconnues » coupées.
Soit la structure ci-dessous :
Vérifier que la résolution du problème est possible.
Calculer les actions de liaisons avec l’extérieur
Equilibre des différents nœuds
Conclusion : tableau récapitulatif
Barres | Effort | Type d’effort |
AB | ||
AC | ||
BD | ||
BC | ||
CD |
Points matériels : points qui ont une masse donc un poids (P = m.g)
Poids : force d’attraction terrestre qui est constante et toujours orientée vers le bas suivant une verticale
Centre de gravité : point particulier où l’on peut concentrer la masse (ou poids) de tous les points matériels constituant le système de façon que le système reste équivalent statiquement parlant.
Remarque :
Pour les pièces ayant une épaisseur constante, le poids est proportionnel à la surface P = k S.
Þ Centre de gravité de section
FORMULAIRE | |
CENTRE DE GRAVITE | |
G est au milieu (intersection des diagonales) | G est au centre du cercle
|
G est à l’intersection des médianes |
Décomposer la section complexe en surface simple dont on connaît la surface et la position du centre de gravité (carré, rectangle, triangle, cercle, demi-cercle)
Mettre les axes Ox, Oy (attention aux signes x,y)
Appliquer la formule du barycentre sur chaque surface pour obtenir le centre de gravité de la section totale.
Présenter les résultats dans un tableau
Surface élémentaire | xGi | yGi | Si | xGi Si | yGi Si |
Totaux S Si = S xGi Si = S yGi Si =
Þ Formule du barycentre
Remarque :
Lors de la décomposition il peut être plus rapide de prendre une surface plus grande à laquelle on déduit une autre surface pour avoir la surface réelle de l’élément.
Þ Dans ce cas S à déduire sera comptée négativement.
Soit une section S appartenant à un plan x.o.y soumise à des contraintes s proportionnelles à x (s = k.x).
DS1 |
DS3 |
DS2 |
x1 |
x2 |
x3 |
o |
x |
s1 |
s2 |
s3 |
y |
s1 = k.x1
s2 = k.x2
s3 = k.x3 |
avec
S |
DS1 |
DS3 |
DS2 |
x1 |
x2 |
x3 |
o |
z |
x |
f1 |
f2 |
f3 |
y |
f1 = k.x1.DS1
f2 = k.x2.DS2
f3 = k.x3.DS3 |
avec
Remarque : Si l’axe oy traverse S, les f sont de sens contraire de part et d’autre de oy.
x |
o |
z |
f1 |
f2 |
f3 |
y |
z |
y |
x |
S |
On veut déterminer l’intensité de la résultante R des f qui sera appelé :
= Moment statique de S/oy (oy appartenant au plan de S)
R = f1 + f2 + f3….
= k.x1.DS1 + k.x2.DS2 + k.x3.DS3 +….
= S k.x.DS Si DS®0 Þ R = k
Moment statique de S/oy Ay = Moment statique de S/ox Ax =
Exemple : Calculer le moment statique d’un rectangle /base en fonction de b et h.
b |
x |
y |
a / On sait que XG =
Þ Ay = XG x S
Þ Ax = YG x S
b / Si oy passe par G Þ XG= 0 Þ Ay = 0
c / Unité : L3 ( m3, cm3 …) et Signe de Ax ou Ay : Quelconque.
Même hypothèse que pour le moment statique.
On veut déterminer le moment résultant/oy. = Moment quadratique de S/oy (oy appartenant au plan de S)
Þ Mtr/oy = f1.x1 + f2.x2 + f3.x3 + …..
= s1.DS1.x1 + s2.DS2.x2 + s3.DS3 x3 +….
= k.x1.DS1.x1 + k.x2.DS2 x2 + k.x3.DS3 x3+….
= k.x1².DS1 + k.x2².DS2 + k.x3².DS3 +….
Mtr/oy = k S x².ds
= k
Moment quadratique de S/oy Iy =
Moment quadratique de S/ox Ix =
Exercice : Déterminer le moment quadratique d’un rectangle
1/base (ox) en fonction de b et h
2/médiatrice (Gx’)en fonction de b et h
b |
x |
y |
x’ |
G |
M |
x |
x’ |
y |
H |
G |
Problème
Connaissant Ix’ on veut déterminer Ix ; Or Ix =
Soit le point M à l’abscisse y
Þ Ix = =
Ix = Signe de Ax ou Ay : Quelconque.
Ix = +2d + d²
Þ Ix = Ix’ + 2d + Sd²
= Ay/Gx’= 0 |
Þ Théorème d’HUYGENS
Ix = Ix’ + Sd²
S : Aire de la section
d : Distance entre les 2 axes
N.B : Le théorème d’Huygens permet de déterminer le moment quadratique d’une surface par rapport à un axe quelconque, en partant uniquement d’un axe passant par G dont on connaît le moment quadratique, et en y ajoutant le terme Sd² (les 2 axes étant //).
Soit une section S appartenant à un plan x.o.y soumise à des contraintes tangentielles t avec :
DS1 |
DS3 |
DS2 |
x |
2 |
r3 |
o |
ft1 |
ft2 |
ft3 |
y |
S |
r2 |
r1 |
et |
ft = t.DS
t1 = k.r1 t2 = k. r2 t3 = k. r3 |
a/t proportionnelles à x (t= k.x).
b/t perpendiculaire au rayon issu de oz.
a/t ou ft dans le même sens de rotation/ oz ( cas de la torsion).
On veut déterminer le moment résultant des ft/oz. = Moment quadratique polaire de S/oz (S appartenant au plan xoy)
Þ Mtr/oz = f1. r1 + f2. r2 + f3. r3 + …..
= k. r1.DS1. r1 + k. r2.DS2 r2 + k. r3.DS3 r3+….
= k. r1².DS1 + k. r2².DS2 + k. r3².DS3 +….
Mtr/oy = k S r ².Ds = k
Moment quadratique polaire de S/oz : Ip = Unité : L4 ( m4, cm4…..)
r² = x² + y² : Ip = = +
Le moment quadratique polaire est la somme des moments quadratiques/ 2 axes perpendiculaires
Ip = Ix + Iy
La résistance des matériaux se propose d’étudier la déformation et la limite de résistance d’un solide (structure) soumis à un système de forces extérieures.
Concrètement :
Contrainte :
Flèche :
1) Les matériaux sont : homogènes (texture du matériau continue et identique)
isotropes (mêmes propriétés mécaniques dans toutes les directions)
2) Les solides étudiés sont en forme de poutre.
Solide engendré par une aire plane (s) dont le centre de gravité décrit une droite ou une faible courbe G0G1, le plan de (S) restant normal à cette courbe.
* On étudie essentiellement les poutres droites possédant un plan de symétrie.
3) Navier Bernouilli :
Les sections planes perpendiculaires à la ligne moyenne restent planes après déformation et perpendiculaires.
4) Loi de Hooke : les déformations sont faibles, progressives et réversibles
Þ Domaine élastique
Þ Relation linéaire entre contraintes et déformations
5) Principe de St Venant : les effets sont indépendants du mode de liaison, mais uniquement fonction des sollicitations en se plaçant suffisamment loin de ces liaisons.
* Soit un solide en équilibre sous l’action de forces extérieures :
* Coupons le solide suivant une section (S).
* Isolons le tronçon (1) située à gauche et établissons son schéma mécanique :
Bilan des forces appliquées
¨ Forces extérieures (F1, F2, F3)
¨ Actions de contact de (2) ® (1) en tous points de S
* Sur chaque élément de surface (Ds) sur S agit une force
DF (de direction quelconque en générale)
Composantes d’une contrainte.
DF : à 2 composantes
L’ensemble des forces DF est:
Définitions
On appelle contrainte normale : s = (traction, compression)
On appelle contrainte tangentielle : t= (cisaillement) Unités en Pascal et MégaPascal MPa
Soit une section fictive soumise à des contraintes s et t
Hypothèse : Répartition uniforme des contraintes s sur S (traction ou compression).
Problème : Résultante des forces normales fn sur S (Intensité ; position).
Sur chaque élément de surface Ds agit une force normale fn.
or Þ fn1 = s x Ds1 ; fn2 = s x Ds2 et fn // oz Þ F // oz
Þ F = s ( Ds1 + Ds2 + ………….) = s S Þ F = s S
Méthode : Système équivalent ( S Mt identique) Þ Mt/ox(F) = S Mt/ox(fn)
Þ F . yG = fn1 . y1 + fn2 . y2 .
s.S.yG = S s.Dsi.yi
Si Mt/oy(F)
Un solide est sollicité :
En traction simple lorsqu’il est soumis à deux forces directement opposées situées sur la ligne moyenne et qui tendent à l’allonger.
En compression simple lorsqu’il est soumis à deux forces directement opposées situées sur la ligne moyenne et qui tendent à le raccourcir
On soumet une éprouvette cylindrique de dimensions normalisées à un essai de traction. On enregistre les déformations en fonction de la force N ( N augmentant progressivement jusqu’à obtenir la rupture de l’éprouvette).
N : effort de traction
L : allongement de l’éprouvette.
L : longueur de l’éprouvette.
Les allongements sont proportionnels aux efforts de traction.
N = k L
Limite élastique : avec S section de l’éprouvette.
Les fournisseurs d’acier garantissent cette valeur ; exemple : FeE 500 fe = 500 MPa
L’allongement de l’éprouvette L est proportionnel à sa longueur initiale Lo
L : allongement de l’éprouvette
Lo : longueur initiale
Þ définit un allongement relatif
Pour faire apparaître les contraintes dans l’éprouvette il faut couper celle-ci (à une abscisse x)
Par application du principe de Bernouilli ( Dx et donc e constant pour toutes les fibres)
et de la Loi de Hooke s = k L ou s = ke
Þ s : identique pour toutes les fibres Þ s est uniformément répartie sur la section S
Puisque et : on peut tracer le diagramme de l’essai en fonction de s et e (diagramme homothétique au précédent)
On peut remarquer que dans la zone élastique les contraintes sont bien proportionnelles aux déformations :
Þ
s = e.tana si on pose E = tana
s = e.E
E : module de Young ou module d’élasticité longitudinal
E : est une constante pour un matériau donné ; par exemple : E = 2 MPa pour l’acier
Lorsque l’on atteint cette zone on constate un allongement appréciable de l’éprouvette sans que l’effort augmente beaucoup.
En déchargeant l’éprouvette on constate qu’il reste un allongement permanent de l’éprouvette e (déformation rémanente).
Résistance à la rupture Rr :
Compte tenu des hypothèse de la RDM (Bernoulli ) la contrainte dans les matériaux devra toujours être inférieure à contrainte admissible fixée réglementairement, notée (contrainte normale admissible)
Exemple :
= fe = 240 MPa ( pour un un acier FeE 240 suivant le CM 66)
= fsu = 500/1.15 (pour un acier FeE 500 suivant le BAEL 93 à l’ELU)
= = 0.6 fc28 (pour le béton comprimée, suivant le BAEL 93 à l’ELS)
Données :
N : Effort de traction ou de compression, en N.
S : Aire de la section sollicitée, en m².
: Contrainte admissible du matériau.
On doit vérifier que la contrainte normale £
Données :
N : Effort de traction ou de compression, en N. : Contrainte admissible du matériau.
On veut déterminer la section nécessaire et suffisante de façon à ce l’élément « résiste » :
Donc faire en sorte que : s £ Þ £ Þ S ³
Données :
N : Effort de traction ou de compression, en N.
S : Aire de la section sollicitée, en m².
Lo: Longueur initiale de l’élément.
E : Module d’élasticité longitudinal
1/
2/ 3/ L =e.Lo |
s = e.E
Ou L |
Les formules précédentes sont valables pour les pièces tendues et les pièces comprimées, dites courtes (pour les pièces comprimées « longues », le calcul sera mené au flambement).
Il existe un rapport constant entre la déformation transversale et l’allongement longitudinal .
= – (Dr æ quand DL ä) = coefficient de poisson (caractéristique du matériau)
Problème : déterminer la variation relative de volume en fonction de la variation relative de longueur
V = p.r² L Valeur de ; Cas limite = 0.5 Þ dV = 0 ( caoutchouc)
Cas général : compris entre 0.25 et 0.3.