Le classement de Shanghai des universités offre chaque année peu ou prou le même palmarès. Ainsi, dans l’édition 2021 publiée dimanche 15 août, Harvard figure à la première place pour la 19e année consécutive. Elle devance une nouvelle fois sa compatriote Stanford et la britannique Cambridge. On trouve ensuite les américaines Massachussets Institue of Technology (4e), Berkeley (5e) et Princeton (6e), puis la britannique Oxford (7e), un ordre inchangé depuis 2017. Premier établissement non-anglo-saxon avec sa 13e place, l’université Paris-Saclay gagne une place par rapport au classement 2020, dans lequel elle avait fait sa toute première apparition.
Ce classement mondial des meilleurs établissements d’enseignement supérieur est réalisé depuis 2003 par le cabinet indépendant Shanghai Ranking Consultancy. Il prend en compte six critères, dont le nombre de Nobel et médailles Fields — considéré comme le Nobel des mathématiques — parmi les étudiants diplômés et professeurs, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline ou le nombre de publications dans les revues Science et Nature.
“Ce classement n’est pas une fin en soi mais il permet de porter un nouveau regard sur l’enseignement supérieur français, et c’est ainsi un levier pour attirer de nouveaux talents, mettre en valeur nos équipes académiques”, a expliqué dimanche 15 août Sylvie Retailleau, présidente de Paris-Saclay, dans un communiqué.
Les universités français les mieux classées sont en réalité des regroupements d’établissements. “En France, le classement de Shanghai a entraîné des choix politiques, comme des regroupements universitaires, parfois artificiels, mais pourtant sans grands effets sur la place des établissements dans ce palmarès”, analysait Hugo Harari-Kermadec, maître de conférences en économie à l’Ecole normale supérieure (ENS) Paris-Saclay, dans une interview au Monde en 2019.
“Le projet Saclay a ainsi changé un nombre incalculable de fois pour arriver à un ensemble qui pourrait être classé par Shanghai ; c’est-à-dire ressembler institutionnellement à une université anglo-saxonne”, ajoutait le chercheur.
Le classement de Shanghai ne classe les établissement individuellement que pour les 100 premières places. Plus bas dans le classement, les universités sont rassemblées par groupe de 50 voire 100.
Voici les huit meilleures universités de France — celles qui figurent dans les 200 meilleures universités du monde du classement de Shanghai :
Place au classement mondial : 151-200.
L’Université de Montpellier regroupe depuis 2015 les anciennes universités Montpellier I et Montpellier II.
Place au classement mondial : 101-150.
Créée en 2009, elle groupe les trois universités implantées à Strasbourg.
Place au classement mondial : 101-150.
Depuis 2016, l’université Grenoble-Alpes regroupe les trois anciennes universités de la ville. Depuis, des établissements comme Sciences Po Grenoble ou l’Institut polytechnique de Grenoble ont rejoint l’ensemble.
Place au classement mondial : 101-150.
Aix-Marseille Université regroupe depuis 2012 les trois universités qui coexistaient précédemment dans les deux villes.
Place au classement mondial : 73.
L’Université de Paris est le résultat de la fusion en 2019 des universités Paris-Descartes, Paris-Diderot et de l’Institut de physique du globe de Paris.
Place au classement mondial : 38.
L’université PSL rassemble depuis 2019 sous le statut d’établissement public expérimental des structures comme l’université Paris-Dauphine, l’École nationale supérieure de Paris, l’École nationale supérieure de chimie de Paris, l’École des mines ou encore l’École des chartes.
Place au classement mondial : 35.
Créée en 2018, Sorbonne Université est le résultat de la fusion des universités Paris-Sorbonne (Paris-IV) et Pierre-et-Marie-Curie (Paris-VI).
Place au classement mondial : 13.
L’Université Paris-Saclay regroupe depuis 2020 l’ancienne université Paris-Sud ainsi que l’École normale supérieure Paris-Saclay, CentraleSupélec, l’Institut d’Optique et AgroParisTech.